Je voudrais apporter une précision à notre collègue : avant d'avoir été remise en cause par la majorité, la réserve parlementaire avait été fléchée par quatre-vingt dix huit députés vers le Secours populaire, le Secours catholique, les Restos du coeur, c'est-à-dire vers toutes ces associations qui contribuent à apporter de l'aide à nos concitoyens. Peut-être même faisiez-vous partie de ces parlementaires, monsieur Castaner !
En 2015, comme il restait un reliquat de réserve, nous avions décidé d'attribuer, en plus des sommes attribuées individuellement par l'ensemble des députés de l'époque, 200 000 euros, dont 50 000 euros aux Restos du coeur et 50 000 euros au Secours populaire.
Cela montre que l'ensemble des députés de l'époque ont eu à coeur d'utiliser le mieux possible les crédits affectés à l'Assemblée nationale et que, dans les cas d'urgence et de demande des banques alimentaires, l'Assemblée nationale a répondu présente. Elle n'en aura désormais plus les moyens, comme cet amendement me donne l'occasion de le préciser. En effet, le Gouvernement et sa majorité ont décidé de supprimer cette réserve parlementaire.
L'Assemblée ne pourra plus donner de petit coup de pouce au moment opportun. Vous me direz que cela n'entre peut-être pas dans le rôle des parlementaires, qui sont là pour voter la loi, ce que j'entends. Je constate simplement que cet argent qui allait aux associations – Secours populaire, Secours catholique, Restos du coeur et autres – a été supprimé. Et il n'y a rien pour le remplacer, même si une dotation a été votée pour les associations culturelles et sportives. Monsieur le secrétaire d'État, même si c'est pour de bonnes raisons, il est tout de même un peu gênant d'augmenter de 3 millions d'euros le budget de l'Élysée alors que l'on supprime par ailleurs tout ce qui permettait d'apporter un peu de soutien.