Monsieur le secrétaire d'État, sans polémiquer et sans viser Mme Macron particulièrement – ce n'est pas le sujet ; cette dame est tout à fait respectable – , entendez que nous avons débuté cette législature en ayant une discussion sur le statut des conjoints et conjointes des parlementaires, et qu'il y a un angle mort sur la question de celui ou celle qui accompagne le Président de la République. C'est ce que nous voulons dire. Et cette charte, qui a été rédigée par la Présidence de la République, ne règle pas le problème. Nous élisons un homme ou une femme à la Présidence de la République, mais nous n'avons pas pour autant à donner des moyens à celui ou à celle qui l'accompagne ; en tout cas c'est notre conception républicaine des choses.
Nombre d'arguments avaient, en outre, été avancés au mois de juillet, lorsqu'à la suite d'incidents fâcheux, il avait été décidé – de façon assez rigide, disons-le – qu'on ne pourrait désormais plus embaucher quiconque fait partie de sa famille. Or nous connaissons beaucoup de collègues, maires ou présidents de région, qui sont des honnêtes gens, mais qui travaillent avec leur compagnon ou leur compagne, et qui aimeraient obtenir des moyens pour ce travail de représentation. Pourquoi le bénéfice de moyens devrait-il être accordé au Président ou la Présidente de la République, alors que c'est rigoureusement interdit, voire montré du doigt et rudement châtié, lorsqu'il s'agit de nos fonctions électives ? C'est une question qu'il faudra bien traiter un jour.
Nous sommes pour rompre avec une forme de – soyons provocateur – monarchie présidentielle qui ne nous semble pas convenable. Le Président de la République bénéficie aujourd'hui, selon nous, de trop de pouvoirs – mais c'est un autre problème.
Ce que nous disons, c'est que le sujet n'est pas épuisé. Vous avez prononcé, monsieur le secrétaire d'État, les mots « amendement d'appel » au sujet de cet amendement. Eh bien, saisissons cette occasion pour mettre le sujet sur la table !