Il est évident que cette crise sanitaire est aussi une crise économique qui touche fortement le secteur aérien : en France, le trafic aérien reculera de plus de 60 % cette année. Nous mesurons bien l'importance de ce secteur qui est soutenu par l'État et qui continuera de l'être.
Toutes les compagnies desservant les territoires ultramarins – vous avez cité Air Austral, Air Tahiti Nui ou Aircalin ; il existe aussi, dans d'autres bassins maritimes, Air Saint-Pierre ou Air Caraïbes – jouent, je tiens comme vous à le rappeler, un rôle essentiel de continuité territoriale. Je veux d'ailleurs remercier celles qui, avec l'État, ont continué, dans ce moment difficile, à assurer des vols avec très peu de passagers à bord et des vols de fret – toutes les compagnies ne l'ont pas fait. Dans le Pacifique, Aircalin a continué de desservir la Nouvelle-Calédonie tandis qu'en Polynésie française, c'est l'État qui assume le pont aérien avec Air Tahiti Nui.
Mais, demain, comment soutenir ces compagnies de manière à ce qu'elles puissent poursuivre ce rôle essentiel de continuité territoriale ? Vous l'avez également dit, il existe un accompagnement de l'État, avec des prêts de trésorerie garantis, auxquels ont notamment recouru les territoires du Pacifique. Vous l'avez rappelé, ce dispositif équivaut à 25 % du chiffre d'affaires annuel de ces entreprises. Ce sont donc trois mois d'activité que nous pouvons couvrir avec ce prêt garanti par Bpifrance.
Il convient d'aller plus loin – Bruno Le Maire l'a dit – …