Monsieur le Premier ministre, le Gouvernement a décidé de venir au secours d'Air France, comme tous les États sont venus au secours de leur compagnie aérienne nationale. C'est incontestablement une bonne décision, pour la compagnie et pour l'emploi. Vous avez cependant défini comme condition à votre plan de sauvetage l'accélération du plan de transformation et de compétitivité de la compagnie, qui comportera un volet ressources humaines, lequel prévoit des suppressions de postes dans les fonctions support, comme Benjamin Smith l'a d'ores et déjà annoncé.
Il est regrettable que ce plan de restructuration, dont votre Gouvernement a fait la condition de son aide, n'ait pas été rendu public en même temps que votre décision d'apporter un soutien. Telle est donc ma première demande : le rendre public.
Deuxième question : quelles garanties de protection des emplois français avez-vous demandées au président d'Air France ? Autrement dit, quelle sera la place de nos compatriotes dans cette restructuration ? Je défends l'idée assez simple que l'argent apporté par l'État français doit servir en priorité à préserver l'emploi français, y compris dans les fonctions d'encadrement – tout particulièrement si une restructuration doit avoir lieu.