La question s'adresse une fois encore à M. le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargé du tourisme, qui va pouvoir préciser sa réponse aux acteurs du tourisme.
Nous sommes confrontés à un virus que nous connaissons mal et qui nous inflige, comme l'a écrit le philosophe Lucrèce, l'expérience millénaire du malheur des temps, rendant l'humanité à sa fragilité immanente, à sa vulnérabilité et à son incertitude. C'est pourquoi, dans cette période, nous devons nous raccrocher à la méthode scientifique, qui se fonde en premier lieu sur l'expérience.
L'expérimentation offre deux avantages : mise en place de mesures progressives qui peuvent être généralisées après évaluation et adaptation de ces mesures aux particularités locales. Le recours à l'expérimentation prévu par les articles 37-1 et 72 de la Constitution permet de tester des mesures de déconfinement sur le terrain et ainsi de savoir comment organiser au mieux un déconfinement progressif ménageant un équilibre entre reprise économique et protection sanitaire.
Votre décision sur la réouverture des plages en est une bonne illustration. En permettant aux préfets de l'organiser sur proposition des maires, vous avez choisi l'échelle la plus sûre : l'échelle locale.
Le déconfinement et la reprise économique ont besoin de confiance pour s'opérer dans de bonnes conditions. Le recours à des expérimentations locales pilotées par les maires permet d'évaluer l'efficacité des décisions, de les adapter aux différentes situations locales et ainsi de créer les conditions de la confiance en s'appuyant sur la connaissance des élus.
Le secteur du tourisme au sens large a beaucoup souffert du confinement. Il aura besoin d'une reprise efficace sur le plan tant sanitaire qu'économique. Vendredi, vous annoncerez les mesures spécifiques à ce secteur. Comptez-vous vous appuyer sur des expérimentations locales pour mettre en oeuvre le déconfinement ? Comment allez-vous y associer les collectivités locales ?