Intervention de Christelle Dubos

Séance en hémicycle du lundi 18 mai 2020 à 16h00
Questions sur le thème : quelles réponses pendant et après la crise du covid-19 pour améliorer la sécurité sanitaire

Christelle Dubos, secrétaire d'état auprès du ministre des solidarités et de la santé :

Je vous remercie de me donner l'occasion de mettre en lumière l'effort de recherche en situation de crise sanitaire qui est mené depuis janvier 2020. La mobilisation de tous les acteurs de la recherche, dans les laboratoires, dans les hôpitaux et dans les administrations, a été sans précédent.

Je voudrais partager quelques constats pour témoigner de l'anticipation et de la réactivité dont nous avons collectivement fait preuve dans ce domaine, avant de voir comment nous pouvons faire mieux à l'avenir. Mon propos concerne trois champs : la coordination scientifique, le financement de projets et la réactivité réglementaire.

La coordination scientifique a été confiée au consortium REACTing – Research and action targeting emerging infectious diseases – , qui s'est mis en alerte en une semaine dès le 6 janvier 2020 pour assurer le partage d'informations scientifiques sur l'épidémie et coordonner la recherche scientifique. Ce consortium multidisciplinaire et multi-institutionnel, coordonné par l'INSERM – Institut national de la santé et de la recherche médicale – sous l'égide d'Aviesan – Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé, s'était déjà illustré par son efficacité au moment des épidémies de chikungunya en 2013, de zika en 2015 et d'Ebola en 2018-2020.

Il regroupait au début de la crise trente-cinq équipes de recherche ; il en coordonne aujourd'hui cinquante-cinq. C'est une force inestimable que d'avoir un réseau coordonné rassemblant des équipes et des laboratoires d'excellence, qui ont une expérience éprouvée de collaboration, en préparation comme en réponse de crise.

Ceci a permis aux équipes de recherche d'être prêtes pour les différents appels nationaux et européens qui ont été lancés dès le mois de mars. Il faut souligner le lancement très rapide d'appels nationaux. Je pense notamment à l'appel Flash de l'Agence nationale de la recherche – ANR – , qui a soutenu plus de quatre-vingts projets et qui reste ouvert, ainsi qu'à l'appel du ministère des solidarités et de la santé, qui a permis, en deux vagues, de sélectionner près de cinquante projets de recherche appliquée pour un engagement maximal de 31 millions d'euros. Ces projets concernent des essais cliniques, mais aussi de la recherche épidémiologique sur des études concernant de nouvelles organisations, en ville comme en établissement.

Je voudrais enfin saluer la réactivité des acteurs en matière réglementaire. On évoque souvent les délais administratifs ; s'agissant du lancement d'études, notamment de recherche, le délai en vigueur pendant la crise est d'une semaine, et il est toujours compétitif à l'échelle internationale.

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