Comme vous le savez, le Haut conseil de la santé publique – HCSP – a en effet estimé que certaines pathologies étaient des facteurs de risque de formes graves du covid-19. La stratégie du Gouvernement durant la crise, et plus globalement depuis 2017, est de prévenir l'apparition de pathologies chroniques comme le diabète ou l'obésité, notamment dans le cadre du plan priorité prévention.
La santé environnementale est partie intégrante de cette stratégie globale tournée vers la prévention. Tous les leviers d'action doivent être mobilisés pour atteindre l'objectif ambitieux d'un environnement non toxique pour la santé, selon l'approche One Health – une planète, une santé.
Concernant spécifiquement les perturbateurs endocriniens, la France est l'un des premiers pays européens à avoir mis en oeuvre une stratégie nationale. La Commission européenne a publié en novembre 2018 une contribution sur sa stratégie pour minimiser l'exposition des Européens aux perturbateurs endocriniens. La France s'est félicitée des avancées apportées, mais elle a appelé la Commission à renforcer certains aspects de cette stratégie.
Les ministères en charge de la santé et de la transition écologique ont lancé la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens 2019-2022, autour de trois axes : premièrement, former et informer, notamment les professionnels de santé – les perturbateurs endocriniens sont l'un des objectifs prioritaires en matière de formation continue ; deuxièmement, protéger l'environnement et la population ; troisièmement, accélérer la recherche sur les capacités de détection des perturbateurs endocriniens, ainsi que sur les liens entre ceux-ci et les pathologies, et développer une approche clinique.
Enfin, nous devrons tirer les leçons de cette crise lors de l'élaboration du futur plan national santé environnement, baptisé « Mon environnement, ma santé » et prévu pour cette année.