C'est un vaste et beau sujet, dont s'était déjà saisie Agnès Buzyn avec le plan « Ma santé 2022 ». Il a été convenu que ce projet ambitieux prendrait du temps, mais que les besoins exigeaient une réponse urgente. Cette réponse a d'abord consisté, pendant la période précédant le confinement, à préparer le système hospitalier, à augmenter en particulier le nombre de lits de réanimation, et à mobiliser une réserve sanitaire. Le système de santé dans son ensemble, qu'il s'agisse de la médecine de ville ou de l'hôpital classique, des structures publiques ou privées, a apporté à la crise une réponse à la hauteur des attentes de nos concitoyens. Le système a fonctionné et nous n'avons pas dû, comme dans d'autres pays, choisir entre les patients à hospitaliser.
Comment faire en sorte que les soignants soient épanouis et heureux au travail ? C'est tout l'objet du travail de réorganisation entamé dans le cadre du Ségur de la santé que le ministre des solidarités et de la santé ouvrira le 25 mai. Vous me demandez, monsieur le député, si l'augmentation des rémunérations sera significative : la question de la rémunération peut être abordée sous trois angles différents. Les salaires, tout d'abord : au-delà des primes, il faut travailler à une augmentation des salaires, à laquelle le ministre s'est engagé. Deuxième angle : l'organisation du travail. Nombreux sont les infirmiers et infirmières qui sont contraints d'effectuer des heures de travail supplémentaires, de fait illégales. Il faut donc accroître la rémunération des salariés de l'hôpital afin que ces métiers soient attrayants et que les professionnels concernés puissent vivre dans de bonnes conditions. Troisième angle, enfin : la valorisation du travail collectif. Tout ce travail sera conduit en lien avec l'ensemble des organisations syndicales et patronales et les fédérations hospitalières, mais aussi les parlementaires – un travail dont je ne doute pas que vous ferez état !