La stratégie de tests est l'un des piliers de notre plan de sortie du confinement : toute personne présentant des symptômes de covid-19, et toute personne identifiée comme ayant été en contact avec une personne contaminée, est testée. Les tests diagnostiques sont également utilisés dans des programmes de dépistage spécifiques, comme cela a été le cas dans les EHPAD, par exemple, afin de mieux protéger les personnes les plus vulnérables.
L'un des enjeux de l'utilisation des tests diagnostiques est d'en assurer la meilleure rentabilité. La science nous a appris qu'une personne pouvait être contagieuse dans les quarante-huit heures qui précèdent l'apparition des symptômes ; c'est la raison pour laquelle nous recherchons tous les cas contacts dans les quarante-huit heures qui précèdent chez une personne symptomatique. Mais vous savez aussi que l'une des caractéristiques de cette maladie est que l'incubation dure en moyenne cinq à dix jours : dès lors, les cas contacts qui pourraient se trouver en phase d'incubation, s'ils étaient testés tout de suite, pourraient obtenir un résultat négatif faussement rassurant. C'est pourquoi nous les testons après sept jours s'ils n'ont pas développé de symptômes.
Vous soulignez aussi le besoin de suivi de ces patients placés à l'isolement. Ce besoin a été anticipé. S'agissant du questionnaire que vous proposez, c'est le médecin, l'Assurance maladie ou l'ARS qui l'administre, suivant le niveau auquel le contact a été pris. C'est de cette façon que nous remontons les chaînes de contamination. Il s'agit de ne laisser de côté aucun cas contact, pour éviter la création de nouveaux foyers.