Le ministre de la santé annonce un plan pour l'hôpital présenté aux Français très bientôt. S'il nous apparaît à tous évident, à l'aune de cette crise du covid-19, que les salaires de nombreux soignants et personnels hospitaliers sont faibles, voire très faibles, et que leurs revenus sont en moyenne inférieurs à ceux des soignants chez nos voisins européens, nous constatons aussi que l'hôpital doit à la fois assouplir son fonctionnement administratif et revenir à une capacité d'accueil qui lui permette de gérer de grandes crises sanitaires.
L'exemple du centre hospitalier de Sélestat nous a peut-être montré la voie. Grâce à un service de réanimation et de soins intensifs fermé depuis plusieurs années, mais maintenu en état de fonctionner, il a pu suppléer les grands centres hospitaliers alsaciens. Ce faisant, il nous indique peut-être aussi le chemin de notre indépendance sanitaire, qu'il faut reconquérir. Qu'aurions-nous fait si nos voisins allemands ou suisses, ou si les régions françaises épargnées par le covid, avaient été aussi lourdement touchés que l'Oise ou le Haut-Rhin ? Mon propos n'est pas de polémiquer sur le passé. Je cherche un commencement de réponse propre à rassurer nos compatriotes inquiets sur l'évolution de notre système de soins et sur notre indépendance sanitaire et hospitalière.