La question de l'association des soignants à la prise de décision, notamment des médecins et du personnel hospitalier, est un chantier majeur. Je sais qu'elle figure au coeur de vos préoccupations et des travaux que vous menez ici, à l'Assemblée nationale. Vous l'avez expliqué, c'est aussi devenu un motif majeur d'insatisfaction, qui rejaillit sur le sens même du travail, non seulement des chefs de service et des cadres mais aussi des infirmiers, s'agissant notamment du protocole relatif au passage d'information. C'est bien de temps pour les soins dont les soignants ont besoin, dont nous avons besoin.
C'est tout le sens du travail qu'avait engagé Agnès Buzyn avec le plan « Ma santé 2022 » et de celui qui sera mené avec le Ségur de la santé, lancé par Olivier Véran. Je ne peux présager des propositions qui seront formulées à cette occasion, car c'est à partir de l'expérience de terrain et à de la remontée d'informations sur ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas que nous adapterons l'organisation et apporterons des réponses.
Ces réponses, nous ne les apporterons pas seuls, mais bien évidemment avec vous, parlementaires, et avec l'ensemble des corps de soignants et de leurs représentants. C'est de cette manière qu'il convient de travailler pour trouver les bonnes solutions. Je l'ai souligné tout à l'heure, il ne faut pas opposer les directeurs et les médecins, car c'est en travaillant ensemble qu'ils ont pu trouver des réponses innovantes pour gérer la crise que nous vivons. Nous devons en outre créer les conditions d'un débat renouvelé sur la place et la reconnaissance des responsables de l'hôpital public, chefs de service comme cadres de santé. Un travail doit être lancé, je l'ai dit, concernant ces derniers.
Laissons le travail se faire. Vous y serez pleinement associés.