Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Séance en hémicycle du lundi 18 mai 2020 à 16h00
Questions sur le thème : quelles réponses pendant et après la crise du covid-19 pour améliorer la sécurité sanitaire

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'état auprès du ministre de l'économie et des finances :

Merci de poser cette question, qui m'offre l'occasion de faire un point sur la politique industrielle organisée et planifiée en matière de santé, que nous menons depuis 2017. Quelle était la situation ? Vous l'avez décrite. Entre 2008 et 2017, la part de marché française dans la production mondiale a été divisée par deux – je dis bien par deux.

Qu'avons-nous fait ? Nous avons instauré un conseil stratégique des industries de santé, qui réunit l'ensemble des acteurs de santé du privé et les ministères concernés. Il vise à favoriser l'implantation de nouveaux sites. Nous avons établi un programme de travail très clair, qui fait l'objet d'un suivi régulier avec les industriels impliqués. Nous avons ainsi réduit les délais d'accès au marché, facilité des essais cliniques et permis 2 milliards d'euros d'investissements dans les biotechnologies. Nous installons le Health Data Hub, source d'amélioration des prises en charge de santé, notamment en matière de prévention. Lorsqu'on sait le fléau que représentent les infections nosocomiales ou la iatrogénie, on conçoit à quel point ce type d'équipement est prometteur. Nous avons réservé 3 % d'augmentation de prix pour les médicaments innovants, ce qui n'avait pas été fait depuis plusieurs années.

Parallèlement, nous avons mené un travail en faveur de l'attractivité de la France, qui l'a hissée à la première place des investissements étrangers dans des projets industriels. Cela a abouti concrètement au développement de projets de santé, avec à la clé des emplois et des productions – AstraZeneca à Dunkerque en offre un exemple.

La souveraineté industrielle est au coeur du pacte productif, dans lequel les technologies de la santé sont considérées comme des technologies indispensables à accompagner. Elle est également au centre des discussions européennes ; j'ai participé vendredi dernier au conseil compétitivité : nous partageons l'ambition de défendre un nouveau projet important d'intérêt européen commun – IPCEI – sur la santé.

Croyez que nous sommes engagés ici et maintenant en faveur de la santé. Nous ne parlons pas, nous agissons.

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