Intervention de Julien Denormandie

Séance en hémicycle du lundi 18 mai 2020 à 16h00
Questions sur les mesures sociales urgentes à prendre face au covid-19

Julien Denormandie, ministre chargé de la ville et du logement :

Monsieur le député, même si nous reviendrons plus tard sur l'aide alimentaire, je veux dès à présent souligner tout le travail que Christelle Dubos et moi-même avons accompli en la matière ; vous-même avez rappelé l'existence du fonds de 25 millions d'euros dont la création a été annoncée il y a environ un mois par Mme la secrétaire d'État.

Vous nous demandez comment aller plus loin et aider les associations dans cette période au-delà de cette aide alimentaire, qui est essentielle.

Je vous rejoins dans votre conviction que dans beaucoup de nos quartiers, le lien social et la solidarité dépendent des associations. Vous l'avez constaté comme moi tous les jours ; je pense notamment aux associations proposant du soutien à domicile et du soutien scolaire. Ces actes de solidarité, qui peuvent sembler modestes, apportent des bénéfices immenses aux personnes concernées.

Qu'a fait le Gouvernement en la matière ? A minima, deux mesures méritent d'être rappelées.

Vous l'avez dit, il faut renforcer les actions de solidarité dans le domaine éducatif. Nous avons donc créé un fonds de 10 millions d'euros durant la crise, afin que toutes les associations puissent acheter du matériel – des clés 4G, 3G, des tablettes, des ordinateurs – pour appuyer localement la continuité éducative au profit des enfants qui en ont besoin. La mesure n'était pas spectaculaire, parce qu'elle n'a pas donné lieu à une commande d'État. C'est qu'il nous a semblé – et sans doute nous rejoindrons-nous sur ce point – qu'il valait mieux déléguer la gestion des fonds au niveau local, à savoir aux associations et aux collectivités, plutôt que de faire commander des dizaines de milliers de tablettes par l'État pour les distribuer ensuite.

Nous avons également créé un fonds de solidarité de 5 millions d'euros pour les actions de très grande proximité. C'était une première. Je viens d'annoncer la pérennisation de ce fonds et le doublement de son montant. Il permet de donner 500, 1 000 ou 2 000 euros à des associations de très grande proximité, qui agissent en faveur de la solidarité.

Cette pérennisation du fonds et le doublement de son montant s'ajoutent bien évidemment aux 200 millions d'euros versés chaque année par l'État aux associations des quartiers prioritaires de la politique de la ville.

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