Madame la députée, si votre question porte sur les associations, permettez-moi de me concentrer sur la question particulière de l'aide alimentaire.
Le coût de l'aide alimentaire représente 1,5 milliards d'euros, en prenant en compte le travail des 300 000 bénévoles qui oeuvrent en France dans les associations de ce secteur.
Si l'aide alimentaire est gérée par les associations, elle est financée par l'État, à travers un versement de 115 millions d'euros annuels, dont une partie est issue de fonds européens. L'État accompagne en outre les associations grâce à la défiscalisation des dons de particuliers et d'entreprises permettant la fourniture de denrées alimentaires supplémentaires, pour un montant de 350 millions d'euros. Enfin, les collectivités territoriales abondent les fonds des associations, pour un montant de 250 millions d'euros.
Concrètement, en cette période de crise, alors que le budget annuel est de 115 millions d'euros, nous avons versé 39 millions d'euros au titre du plan d'urgence pour l'aide alimentaire. C'est donc l'équivalent d'un tiers du budget annuel que nous remettons aux associations, ou directement aux bénéficiaires pour leur ouvrir l'accès à cette aide.
La deuxième partie de votre question portait sur les fonds européens. Sachez que l'État a commandé, sur ses propres fonds, sept produits, qui seront disponibles dans les prochains jours pour les associations d'aide alimentaire. En outre, un marché public est en cours de passation, sur des fonds européens, afin de pouvoir distribuer en juin du lait et du beurre aux associations ; un ensemble de produits arrivera en septembre. En cette période de crise, un travail de fond est bien mené pour continuer à alimenter les associations et maintenir leurs stocks.
Sachez enfin que, comme c'était déjà le cas avant la crise, je travaille avec les associations lors d'entretiens bilatéraux hebdomadaires voire quotidiens. Nous avons ainsi adapté le système pour que les bénévoles, souvent retraités, puissent poursuivre leur action ; quelque 300 000 de nos concitoyens se sont engagés sur la plateforme jeveuxaider. gouv. fr, dont je suis responsable avec Gabriel Attal ; parmi eux, plus de la moitié l'ont fait au titre de l'aide alimentaire.
Concernant les associations, l'État doit faire mieux et mettre les mains dans le cambouis pour que les associations puissent travailler correctement sur le terrain, au-delà des questions financières.