Parmi les nombreuses victimes non du virus du covid– 19 – même s'il y a des exceptions – , mais de la crise économique et sociale qui l'accompagne, se trouvent les jeunes. Je souhaite évoquer le sort de ceux qui sont en cours d'études ou les terminent. D'une part, leur fin d'année a été très compliquée : arrêt parfois brutal d'un job étudiant, difficultés pour obtenir le remboursement de frais engagés pour passer des examens ou un concours, difficultés parfois aussi pour déménager, incertitudes sur un calendrier d'examens repoussés parfois à une date lointaine, stages non réalisés. La situation est particulièrement difficile pour les étudiants internationaux bloqués en France.
D'autre part, l'année prochaine s'annonce complexe. Comment ceux qui poursuivent leurs études après un examen ou un concours tardif trouveront-ils un logement en dernière minute ? Quant à ceux qui seront diplômés cette année, quelle sera leur place, dans le contexte actuel, sur un marché du travail qui s'annonce compliqué ? En 2020, 700 000 jeunes diplômés sont attendus sur le marché du travail. Une entrée en apprentissage pourrait parachever le parcours de certains d'entre eux, mais y aura-t-il suffisamment de possibilités, alors que les entreprises de certains secteurs subissent la crise de plein fouet ? Nul doute que ces entreprises devront d'ailleurs être accompagnées pour que ne s'enraye pas le dynamisme encourageant que connaissait jusqu'alors l'apprentissage – et que vous avez rappelé, madame la secrétaire d'État.
Pouvez-vous nous renseigner sur les dispositifs d'ores et déjà mis en place, ou qui pourront l'être, pour nos jeunes, à l'orée de leur entrée dans la vie active ?