Madame la secrétaire d'État, vous avez annoncé vouloir récompenser l'engagement des personnels des hôpitaux et des EHPAD dans la lutte contre le covid-19. L'intention est bonne et il faut la saluer, mais une simple prime ne suffit pas : c'est une véritable revalorisation des salaires qui sera nécessaire, si l'on veut rémunérer ces métiers à leur juste valeur.
Il y a aussi eu des oubliés de vos diverses annonces : je pense notamment aux aides à domicile. Réalisant les actes essentiels de la vie courante, ces professionnels dévoués sont indispensables à des milliers de personnes souvent âgées, qui sont par ailleurs les premières victimes du covid-19. Malgré les risques et en dépit du manque regrettable d'équipements de protection, les professionnels ont assuré la continuité de leur activité auprès des familles prioritaires.
Dans ce contexte difficile, il est important d'entendre les revendications de ces personnels. Ceux-ci réclament notamment d'être approvisionnés en équipements de protection, de bénéficier, au même titre que les soignants, de tous les tests de dépistage, afin de pouvoir continuer leur travail sereinement, et enfin de voir leur profession reconnue officiellement, au travers de l'attribution des primes déjà prévues pour les soignants mais aussi de l'agrément de l'avenant no 43 de la convention collective de branche relative aux emplois et aux rémunérations, ou encore du maintien des dotations pour les services non tarifés. De manière générale, ils attendent une loi sur l'autonomie et le grand âge qui comprenne des mesures à la hauteur de leur engagement.
Madame la secrétaire d'État, vous savez le rôle essentiel que les aides à domicile ont joué pendant cette crise sanitaire : comment comptez-vous améliorer leur statut, notamment en milieu rural, afin de renforcer ce maillon essentiel du système sanitaire et social ?