Au début de l'année, la précédente ministre des solidarités et de la santé, Mme Agnès Buzyn, avait annoncé faire du grand âge une priorité gouvernementale pour 2020. La crise sanitaire que nous traversons a prouvé, bien malgré nous et de façon douloureuse, l'urgence qu'il y avait à légiférer sur le sujet.
L'épidémie de covid-19 a souligné, s'il en était besoin, que tout comme les soignants en ville et à l'hôpital, les professionnels du secteur médico-social sont indispensables au bon fonctionnement de notre société. À domicile ou en établissement, leur engagement sans faille a permis de ralentir la propagation du virus et d'atténuer les effets du confinement sur les plus vulnérables et leurs familles. Je tiens à les remercier très chaleureusement pour leur dévouement et leur mobilisation malgré des conditions de travail toujours plus difficiles.
En effet, la crise sanitaire a mis en exergue les dysfonctionnements de notre système de soin et d'accompagnement des personnes âgées ou en situation de handicap ; je n'en citerai que quelques-uns : le manque d'effectifs en EHPAD, l'épuisement des professionnels, la non-reconnaissance des aides à domicile comme des acteurs majeurs de la prise en charge des personnes âgées dépendantes, le besoin de répit des aidants familiaux ou encore l'indispensable réforme de la tarification pour les EHPAD, désormais d'une extrême urgence.
Le moment est venu de reconnaître et de revaloriser durablement l'action de ces professionnels.