Intervention de Christelle Dubos

Séance en hémicycle du lundi 18 mai 2020 à 16h00
Questions sur les mesures sociales urgentes à prendre face au covid-19

Christelle Dubos, secrétaire d'état auprès du ministre des solidarités et de la santé :

Madame la députée, les professionnels du secteur médico-social, de même d'ailleurs que les proches aidants des personnes vulnérables – qu'il ne faut pas oublier et dont il faut saluer l'action durant cette crise : malgré l'isolement, ils ont fait rempart – , ont agi en faisant preuve d'une grande solidarité.

Comme vous l'avez souligné, nous avions commencé à travailler sur le sujet avant la crise ; un grand chantier avait notamment été engagé en vue de la revalorisation des métiers du grand âge, avec la création d'une prime « grand âge » de 100 euros net par mois dans les EHPAD, un taux d'évolution inédit de la masse salariale dans la branche de l'aide à domicile en 2020 afin de réévaluer les plus bas salaires, et des sommes plus élevées versées par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, la CNSA, au titre du soutien aux acteurs de l'aide à domicile. Nous avons également enclenché la refonte totale de la formation des aides-soignants, avec notamment la fin des épreuves de sélection à l'entrée des instituts de formation.

Vous l'avez dit : du fait de la crise, de nouvelles mesures ont été prises en faveur des métiers du grand âge – je pense notamment au dispositif incitatif que nous avons mis en place pour les infirmiers intervenant dans les EHPAD. Nous aurons bientôt à faire le bilan de ces mesures d'urgence. Je ne vais pas revenir sur l'annonce qui a été faite du versement d'une prime exceptionnelle dans les EHPAD et les SSIAD, mais c'est bien dans ce cadre que nous avons apporté une réponse à la crise et que nous devons envisager l'après-crise.

Nous devrons poursuivre nos efforts en vue d'accroître l'attractivité des métiers du grand âge, en liaison avec les conseils départementaux et régionaux – car nous travaillons avec eux sur cette question aussi : l'État ne peut rien faire seul. C'est en travaillant avec l'ensemble des acteurs, départements, régions et aussi communes, à travers les CCAS, qui oeuvrent eux aussi en faveur du maintien à domicile, que nous trouverons la solution.

Comme l'a souligné ce week-end le ministre des solidarités et de la santé, il faudrait que l'on puisse atteindre rapidement un niveau de rémunération correspondant au moins à la moyenne européenne, pour ce qui concerne les infirmiers en secteur hospitalier assurément, mais aussi pour l'aide à domicile. Il s'agit d'un métier qui est aujourd'hui essentiellement féminin et qu'il va falloir valoriser et rendre attractif. Autant de chantiers qui seront ouverts dans les prochaines semaines.

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