Ma question porte sur la conciliation entre le numérique et l'environnement. Si nous militons tous pour la préservation de l'environnement, nous sommes tous les adeptes de divers outils numériques – quand nous n'en sommes pas addicts. Je pense aux smartphones, avec lesquels nous envoyons chaque jour des centaines de courriels, de textos, parfois de photos sur différentes messageries. Or on ne se rend pas compte qu'un courriel, dès qu'il contient une petite pièce jointe – une photo par exemple – , consomme en moyenne autant qu'une ampoule pendant une heure. L'envoi de l'ensemble des courriels représente chaque année l'équivalent de 420 millions de tonnes de carbone, soit la moitié de ce que consomme l'ensemble du secteur aérien mondial. Cette énorme consommation d'énergie correspond à l'électricité nécessaire pour transférer les courriels entre les serveurs, pour les stocker dans les clouds, pour alimenter la climatisation des serveurs…
Aussi, comment, à l'occasion de la quatrième révolution industrielle que nous voulons engager, pourra-t-on concilier développement du numérique et modération de la consommation d'énergie ?