Emmanuel Macron, il y a deux jours, écrivait sur Twitter que « la transformation écologique de notre pays ne doit pas être remise en cause par la crise. Elle doit être accélérée ».
J'ai dès lors plusieurs questions très concrètes. Allez-vous enfin intervenir auprès de la Société Générale, de la BNP-Paribas, du Crédit Agricole et de la BPCE – Banque populaire et Caisse d'épargne – , qui ont investi 198 milliards d'euros dans les énergies fossiles depuis 2016 ? Allez-vous enfin revenir sur les traités de libre-échange qui ferment toujours plus le champ de nos possibles et constituent des désastres écologiques et sociaux ? Ou bien allez-vous, comme le commissaire européen au commerce, nous dire que le covid-19 nous invite au contraire à signer encore plus d'accords et de traités de libre-échange ? Allez-vous mettre un terme aux travaux du Grand Paris Express, certainement pas une priorité sociale et écologique et, de même, mettre un terme à l'extension de Roissy consécutive à la prévision d'une augmentation de 40 % du trafic ?
L'Association française des entreprises privées fait en ce moment du lobbying à Bruxelles pour demander le report de toute nouvelle régulation écologique et climatique…
Après tout cela, vous comprendrez mes interrogations. Je voudrais m'assurer que ce que l'on peut espérer voir après la crise soit une aurore et non un crépuscule.