Votre question rejoint celle de Mme Firmin Le Bodo sur l'investissement que le secteur du médicament recevra ; je vous confirme ma réponse. S'agissant de l'attractivité, il est vrai que, depuis le début du quinquennat, nous avons fait des industries de santé un secteur stratégique en la matière. Néanmoins, les événements auxquels nous avons été confrontés ces dernières semaines montrent que nous devons aller beaucoup plus loin – je le dis avec beaucoup d'humilité.
Dès juillet 2018, à l'occasion du conseil stratégique des industries de santé, le Gouvernement a présenté plusieurs mesures visant à améliorer la compétitivité et l'attractivité de notre pays dans le domaine de la santé, plus particulièrement dans les secteurs de la recherche et du développement des biomédicaments et des thérapies innovantes.
La réduction des délais d'accès au marché faisait partie des principales mesures annoncées ; c'est un élément important, évoqué d'ailleurs à plusieurs reprises ici, sur différents bancs. Je répète qu'elle n'impliquait en aucun cas une baisse du niveau d'exigence sanitaire, celui-ci devant demeurer excellent, mais plutôt une simplification des démarches administratives.
Des mesures incitatives visaient en outre à encourager nos industries à se tourner vers l'innovation. L'installation d'un dialogue plus stable et plus lisible s'est notamment traduite dans les deux dernières lois de financement de la sécurité sociale par la simplification des règles de régulation du marché du médicament et par la définition d'un plancher de 3 % de croissance annuelle pour les médicaments innovants.
Grâce à ces mesures, les industries de santé ont de nouveau pris notre pays en considération pour leurs investissements, en recherche et en production. Une analyse récente de Business France le confirme, puisque notre pays est revenu dans le top 5 des plus attractifs pour les investisseurs.