Monsieur le président Lagarde, je ne reviendrai pas en deux minutes sur dix années d'histoire de France, d'autant que je me suis plusieurs fois exprimé sur le sujet et qu'une commission d'enquête, d'après ce que j'ai compris, sera constituée dans les semaines à venir pour l'examiner de manière détaillée et approfondie.
Ce qui est certain, c'est qu'en 2020, le gros des masques stockés dans l'entrepôt de Santé publique France à Marolles n'étaient pour l'essentiel plus en état de protéger les soignants, parce qu'ils ne correspondaient plus aux normes cruciales de filtration etou de respirabilité. La demande d'expertise de ces masques a été adressée en 2017 et la réponse obtenue fin 2018, à la suite de quoi les masques qui n'étaient plus utilisables pour les soignants ont été progressivement détruits. Après réexamen en mars 2020, il a été possible de faire basculer une partie de ces masques dans la catégorie grand public, qui n'existait pas auparavant, les normes relatives aux capacités de filtration étant pour ces derniers moins exigeantes que pour les soignants.
Nous ferons la lumière sur les raisons pour lesquelles, année après année, le stock de masques est tombé de plus d'1 milliard à quelques centaines de millions, hors d'usage pour les soignants de surcroît. Les questions que cela soulève sont tout à fait légitimes. Je le répète, nous aurons l'occasion d'y répondre non pas en deux minutes à l'occasion de cette séance de questions, mais probablement lors d'une audition de la commission d'enquête.