Madame la secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie et des finances, face à la pénurie de masques pour faire face à l'épidémie de covid-19, de multiples initiatives ont été lancées, qui démontrent au passage le dynamisme des élus locaux. Certains ont organisé des ateliers regroupant des couturiers et des couturières bénévoles. D'autres ont incité les habitants à confectionner des masques en tissu, en précisant le plus souvent qu'il était nécessaire de respecter les recommandations de l'AFNOR, énoncées dans son guide d'exigences minimales, concernant les méthodes d'essai, de confection et d'usage. La maire d'une commune de mon département a même confectionné elle-même des centaines de masques pour ses administrés. Nous avons tous constaté ces initiatives motivées par la bonne volonté et la nécessité d'agir dans l'urgence ; je profite de l'occasion pour adresser mes sincères remerciements à toutes les personnes qui les ont prises.
Certaines couturières s'interrogent sur leur responsabilité s'agissant de la qualité des masques, certes non testés, mais qui ont très utilement pallié la pénurie des premières semaines. Par ailleurs, ces masques ont parfois été distribués par les collectivités. Il convient de rassurer les fabricants et les collectivités en leur garantissant qu'ils ne seront pas inquiétés en cas d'apparition d'un cas de covid-19 en dépit du port de ces masques. Il convient par ailleurs de rappeler à la population que ces dispositifs ne sont qu'un complément aux gestes barrières, qu'ils doivent être convenablement entretenus et régulièrement changés, et qu'ils n'apportent pas autant de garanties que des masques testés et vendus par des professionnels.