Monsieur Terlier, il est vrai que j'ai déjà répondu plusieurs fois aux questions portant sur les changements de doctrine et sur l'évolution des stocks de masques ainsi qu'aux interrogations légitimes que cela suscite et auxquelles nous devrons, c'est normal, apporter des explications dans le cadre d'une commission d'enquête ad hoc.
J'ai aussi évoqué la gestion à venir des masques : il est clair que la France, comme l'ensemble des pays qui ont été percutés par l'épidémie, se souviendra pendant des décennies de cet épisode et fera en sorte de constituer des réserves suffisantes. Celles-ci prendront-elles la forme d'un stock stratégique national ou de stocks territorialisés à l'échelle des régions ? Comme je l'ai indiqué, on peut tout envisager. Et je ne serai pas seul à le décider car je crois que, sur un tel sujet, il convient de savoir s'entourer et de confier à un collectif d'experts le soin de s'assurer, dans la durée, que les choses tournent bien, de manière à ne pas connaître de nouvelles tensions.
J'aurais bien répondu à M. Coquerel mais il est parti. Il a été beaucoup plus prompt à tweeter qu'à écouter la suite du débat sur les masques. Je pensais pourtant que ça le passionne… Il a tweeté que j'ai dit qu'il n'y avait pas eu de pénurie de masques pour les soignants et les médecins. À l'intention de M. Coquerel – je m'adresse à sa place vide – , je vais répéter les propos que j'ai tenus ici et que vous avez tous entendus : je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas eu de tensions ou de pénuries pour les soignants ; j'ai dit que le nombre de masques dans le stock d'État n'était jamais tombé à zéro, ce qui avait nécessité des efforts très importants de gestion des stocks, provoqué des fermetures de cabinets en ville et été difficile à vivre à l'hôpital.