Ma question s'adresse à M. le premier ministre. Le vote est un droit mais aussi un devoir civique. Il est le fondement de notre démocratie. Comme le soulignait avec beaucoup de profondeur le Président Jacques Chirac en 2002, « le droit de vote, ce n'est pas l'expression d'une humeur, c'est une décision à l'égard de son pays, à l'égard de ses enfants ».
Je tiens tout d'abord à féliciter l'ensemble des maires, adjoints et conseillers municipaux élus, qui viennent d'être installés ou qui le seront dans les prochaines heures.
Le premier tour des élections municipales, qui s'est déroulé à la veille du confinement, a été fortement perturbé et a enregistré un très faible taux de participation alors que ce scrutin mobilise habituellement les électeurs. Beaucoup de personnes âgées notamment ne se sont pas déplacées par peur de contracter le virus. Il est aujourd'hui urgent d'offrir à chaque citoyen la possibilité d'exprimer son choix par correspondance, en complément du vote physique qu'il n'est évidemment pas question de remettre en cause et qui doit rester le moyen principal de voter. Cela pourrait permettre à tous les électeurs qui ne peuvent se rendre dans un bureau de vote, en raison d'un handicap, pour un motif professionnel, pour une raison sanitaire comme celle que nous connaissons aujourd'hui ou parce qu'ils sont absents le jour du scrutin, de s'exprimer et d'accomplir ainsi leur devoir civique.
Alors que le vote par correspondance a déjà fait ses preuves chez nos voisins allemands ou suisses, et alors qu'il est déjà autorisé pour les Français établis hors de l'Hexagone, allez-vous, monsieur le Premier ministre, prendre les décisions qui s'imposent pour l'autoriser lors des élections municipales du 28 juin prochain afin que la participation soit la plus large possible ?