Je partage votre diagnostic : l'enjeu est d'accompagner les salariés de manière à traverser la crise en préservant autant que possible le capital humain. Voilà pourquoi Muriel Pénicaud travaille à une transition du dispositif de chômage partiel qui incite les entreprises à remettre en activité le plus grand nombre possible de salariés – c'est l'orientation que nous préférons – et facilite le recours à la formation. À ce sujet, je rappelle que, depuis le début de la crise, l'aide à la formation du Fonds national de l'emploi, FNE-Formation, a été abondée de 500 millions d'euros, ce qui permet de financer intégralement la formation de personnes placées au chômage partiel ; cette aide mériterait d'être utilisée plus massivement par les entreprises. Enfin, il s'agit que les restructurations, s'il y en a, soient conduites de la manière la plus responsable possible.
Nous ne sommes pas dans le déni. Si le chiffre d'affaires d'une entreprise tombe à zéro, ce qui changera la donne, ce n'est pas le soutien de l'État, ce sera de permettre aux personnes qui y travaillent de retrouver un emploi dans d'autres entreprises. Telle est la philosophie dans laquelle nous nous inscrivons.
Je puis donc vous rassurer : Muriel Pénicaud a adopté une approche très précise, tenant compte de la situation de certains secteurs, qui sont toujours à l'arrêt ou qui peinent à redémarrer. Nous conservons également à l'esprit la nécessité de préserver les compétences technologiques – l'aéronautique et l'automobile ont été évoquées sur plusieurs bancs. Nous serons au rendez-vous pour accompagner au mieux les salariés.