Intervention de Brahim Hammouche

Séance en hémicycle du mardi 26 mai 2020 à 15h00
Reconnaissance aux soignants — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

La pandémie que nous connaissons depuis plusieurs mois met notre système de santé sous tension. La stratégie de confinement a permis d'atténuer la vague qui se profilait à l'horizon, mais si notre système de santé a tenu bon, c'est grâce aux femmes et aux hommes qui se sont mobilisés sans compter, au péril de leur vie, à tous ces soignants et à tous ces agents qui les accompagnent. Au nom de l'ensemble de mes collègues du groupe du Mouvement démocrate et apparentés, je tiens à leur exprimer toute notre reconnaissance. Cette proposition de résolution témoigne de cet hommage et, dans ce coeur battant et ce temple de la République qu'est l'Assemblée nationale, la patrie est reconnaissante.

Dans mon département de la Moselle, si durement touché par l'épidémie, j'ai vu, au cours de ma présence parlementaire constante ou durant ma réserve sanitaire, de nombreux visages, j'ai rencontré de nombreuses femmes et de nombreux hommes. Ils travaillaient à l'hôpital public, en clinique privée, en ville, en EHPAD, en MECS – maison d'enfants à caractère social – , en établissement spécialisé accueillant des personnes en situation de handicap. C'étaient des médecins, des infirmières, des aides-soignants, des ASH – agents des services hospitaliers – , des travailleurs sociaux, des directeurs d'établissement. Ils ont tenu bon.

Notre reconnaissance doit aussi se traduire par des gestes concrets, matériels. La « prime covid-19 » devra concerner l'ensemble des secteurs d'activité médicaux et médico-sociaux, qu'ils soient publics ou privés, et qu'il s'agisse des établissements de santé privés d'intérêt collectif – ESPIC – , des établissements libéraux ou des établissements spécialisés. Le Ségur de la santé, qui vient d'être lancé, doit aussi permettre de repenser en profondeur et de manière structurelle notre organisation sanitaire, de revaloriser ces métiers du soin – en prenant soin de ceux qui prennent soin de notre santé – , d'améliorer les conditions de travail, et de rendre plus attractifs ces métiers de la relation humaine.

Il convient que notre reconnaissance se manifeste également à l'égard des familles de soignants endeuillées, qui ont un visage, des enfants, ou des petits-enfants. Ce sont aussi parfois des amis de promotion qui laissent derrière eux des familles, avec de jeunes, voire de très jeunes enfants. Permettez-moi de citer les noms de certains d'entre eux : Élisabeth Rolande Adjibodou, aide-soignante ; Jean-Jacques Razafindranazy, médecin urgentiste ; Jean-Marie Boegle, gynécologue-obstétricien ; Éric Loupiac, médecin urgentiste ; Valérie Gormezano, médecin et coordinatrice en EHPAD ; Philippe Lerche, médecin généraliste ; Ali Djemoui, médecin généraliste ; Charles Ravi, aide-soignant ; Diane Wilson Bahun, infirmière en EHPAD ; Justine Raharivelo, aide-soignante ; Mahen Ramloll, médecin généraliste ; Patricia Boulak, aide-soignante en EHPAD ; Olivier Lugand, infirmier et pompier volontaire ; Eléna Mamelli, infirmière ; Frédéric Méon, directeur de clinique privée ; Kabkéo Souvanlasy, médecin généraliste ; Patrick Delalaing, médecin généraliste ; Jacques Fribourg, médecin urgentiste ; Sami Abdelreda, gériatre ; André Charon, médecin généraliste ; Sylvain Welling, médecin généraliste ; Olivier Jacques Schneller, médecin généraliste ; Jérôme Valette, médecin généraliste ; mon ami Jean Pouaha, avec qui j'ai fait mes études de médecine, dermatologue à Metz ; Serge Bokobza, médecin généraliste à Créteil ; Guy Pfister, médecin généraliste ; Mohammad Hassen Hossenbux, médecin généraliste ; Pierre Gilet, médecin généraliste, et bien d'autres qui allongent cette triste liste.

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