L'amélioration progressive de la situation que nous traversons est due avant tout à nos soignants ; il faudra, pour leur témoigner notre reconnaissance tout entière, bien plus qu'une simple proposition de résolution.
La solidarité de nos compatriotes à l'égard du personnel soignant depuis le début de la crise a été admirable : respect, dans l'immense majorité des cas, des règles du confinement, gestes de solidarité pour faciliter la vie quotidienne, générosité des dons, applaudissements nourris chaque soir à vingt heures – les Français ont su démontrer leur attachement et leur reconnaissance. Je suis moi-même allé remercier le personnel soignant à la clinique de Divion dans ma circonscription, ainsi que dans les cabinets médicaux.
Médecins réanimateurs, infirmiers, brancardiers, urgentistes, sages-femmes, ambulanciers – la liste n'est pas exhaustive – : tous ont su, parfois en repoussant leurs limites, faire face à l'afflux de malades et assurer une prise en charge dans les meilleures conditions possible. Pourtant, nombre d'entre eux ont dû affronter une très forte pénurie de matériel de protection ; plusieurs en sont d'ailleurs décédés, ajoutant aux tensions existantes des drames individuels. À côté de l'hôpital et des cliniques privées, dont la sollicitation a été tardive, nos médecins de ville ont également été en première ligne face à l'épidémie, avec pour dure mission d'accompagner des milliers de Français inquiets.
Lourd tribut également que celui payé par nos EHPAD : le personnel soignant s'y est bien souvent senti totalement abandonné et dépourvu des plus élémentaires protections, telles que les masques ou les surblouses, ces dernières étant parfois fabriquées avec des sacs-poubelles pour pallier le manque.