Nous sommes donc réunis pour débattre d'un sujet très sensible puisqu'il divise même la majorité – nous venons d'en avoir un exemple. Je salue la tenue de ce débat, que nous avons obtenu in extremis lors du vote sur le plan de déconfinement présenté par le Gouvernement le 28 avril, alors le Premier ministre souhaitait initialement nous faire débattre sans voter – la belle affaire !
Monsieur le secrétaire d'État, notre parti d'opposition a toujours agi avec un sens profond des responsabilités, sans opportunisme ni dogmatisme. Quand une mesure est bonne, nous la votons ; quand elle est néfaste, nous la dénonçons.
Le débat d'aujourd'hui, au titre volontairement très large, porte principalement sur l'application StopCovid, objet de fantasmes depuis des mois. Notre famille politique a toujours fonctionné autour d'un impératif : l'efficacité de l'action publique. Notre raisonnement est donc simple : l'application StopCovid sera-t-elle efficace ? La réponse est, malheureusement, non. Il s'agit simplement d'un nouveau gadget, car aucune application numérique ne peut être utile si vous ne dépistez pas de façon massive.
Nous nous retrouvons aujourd'hui face à un faux débat, puisque le vrai enjeu du déconfinement est de pouvoir tester massivement les Français. Et sur les tests, la France accuse un retard sans précédent, malgré les tentatives d'enfumage de la majorité.