La gestion de cette crise sans précédent a créé un climat de peur prompt à forcer l'acceptation d'une limitation des libertés individuelles. Les Français ont d'ailleurs accepté de façon assez incroyable le confinement. Mais face à l'angoisse légitime de la population, il est nécessaire de faire entendre une voix soucieuse du respect des libertés individuelles.
C'est un devoir, a fortiori dans un contexte de crise où la tentation peut exister de prolonger au-delà d'une situation exceptionnelle un dispositif exceptionnel. Nous le savons tous, les démocraties ont parfois du mal à rendre les libertés confisquées en temps de crise.
C'est un devoir, parce que l'urgence est ailleurs et que nous perdons du temps et des moyens précieux pour la mise en oeuvre d'une application dont nous ne maîtriserons pas les usages et détournements alors que son efficacité dans la lutte contre le covid-19 reste à prouver. En admettant que les problèmes techniques, de fiabilité et d'efficacité soient levés, l'application StopCovid ne peut être utile que si les personnes peuvent être testées.