Intervention de Richard Ferrand

Séance en hémicycle du mardi 2 juin 2020 à 15h00
Décès de claude goasguen

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ferrand, président :

avant d'appeler l'examen des questions au Gouvernement, j'ai le triste devoir d'annoncer officiellement la disparition de Claude Goasguen, qui, vous le savez, nous a quittés le 28 mai dernier.

L'émoi que cette nouvelle a suscité montre assez l'estime, qu'en vingt-cinq ans de mandat parlementaire, sans oublier son action de ministre de la réforme de l'État, notre collègue avait conquise, bien au-delà de sa famille politique. Une vaste culture, une liberté de ton – alliée à une totale indépendance d'esprit – , le goût du débat et la passion de la politique : tel fut le député Claude Goasguen, qui mettait son savoir d'historien du droit au service de la représentation nationale. Sa verve nous manquera, son acuité aussi, car, si nous n'étions pas toujours d'accord avec lui, tous ici nous le respections et l'écoutions.

Après sa jeunesse au militantisme exacerbé, il a vite fait le choix de s'engager dans la vie démocratique, constatant qu'elle seule pouvait donner des résultats en politique. Président du groupe d'amitié France-Israël, il s'est toujours mobilisé contre l'antisémitisme. Député de Paris, Claude Goasguen était aussi une personnalité influente dans la vie de la capitale ; son dernier acte politique fut de voter aux municipales, dans ce 16e arrondissement dont il avait été maire pendant plus de neuf années.

Il venait de fêter ses 75 ans quand le covid-19, malheureusement, le fit chanceler. Parmi les dizaines de milliers de Français frappés par le coronavirus, il connut les souffrances infligées par cette pandémie que nous nous efforçons de surmonter. Pendant des semaines, le combattant qu'était Claude Goasguen lutta contre la maladie. Il l'avait vaincue même, et se préparait à nous revenir, mais il était sorti si affaibli de l'épreuve, que le 28 mai son coeur cessa de battre.

À sa famille, à ses amis et à ses collaborateurs, j'adresse, en votre nom, les condoléances attristées de la représentation nationale. Je prononcerai son éloge funèbre dès que notre Assemblée pourra siéger au complet ; en attendant, je vous demande de bien vouloir observer, en mémoire de notre collègue disparu, une minute de silence.

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