L'embauche est prioritaire ; c'est ce que nous recherchons tous. Certes, elle dépend de l'activité, mais les mesures qui ont été prises vont sans aucun doute la faciliter dans nos secteurs, car la confiance sera là. Depuis environ six mois, on constate d'ailleurs, dans le secteur du bâtiment, qui représente 40 % des entreprises de l'artisanat, une certaine reprise de l'activité, évaluée à 2 % par trimestre, reprise qui s'est traduite par de très nombreuses embauches. Je suis persuadé que les ordonnances amplifieront ce mouvement ; je suis très optimiste sur ce point.
Monsieur Perrut, nous ne connaissons pas le contenu de la sixième ordonnance, et aucune discussion n'est prévue pour l'instant à ce sujet.
Il est vrai que, dans nos entreprises en particulier, le taux de syndicalisation est très faible. Mais nous avons d'ores et déjà commencé, et nous allons poursuivre dans cette voie, à établir un dialogue à trois niveaux bien distincts. Premier niveau : le dialogue quotidien, informel, dans l'entreprise. Deuxième niveau : le dialogue de branche. Celui-ci est extrêmement positif : beaucoup d'accords sont conclus dans notre secteur d'activité, et toutes les organisations syndicales de salariés en signent très régulièrement. Du reste, les conflits sont très rares. Troisième niveau : les CPRIA et les CPRIRL qui, créées il y a quelques mois, sont un lieu d'échanges et de dialogue interprofessionnel que nous souhaitons développer davantage encore dans les prochains mois.
Par ailleurs, nous avons commencé à organiser, et nous allons les amplifier, des réunions territoriales, dans les départements, les régions, les agglomérations et les territoires ruraux, pour faire connaître les nouveaux dispositifs aux plus de 2,3 millions d'entreprises que nous représentons. C'est très difficile et le service après-vote est donc extrêmement important. Il contribuera à ce que nos collègues s'approprient ces dispositifs, retrouvent ainsi la confiance et embauchent.