Monsieur le Premier ministre, vous l'avez vous-même souligné en annonçant la deuxième phase du déconfinement : la situation sanitaire s'est fortement améliorée, même si l'on déplore près de 30 000 morts – et j'ai une pensée pour notre collègue Claude Goasguen.
Il nous faut désormais continuer d'apporter des réponses concrètes, puissantes, à la hauteur des conséquences désastreuses que va continuer de produire cette crise et penser dès aujourd'hui la troisième étape du déconfinement.
Je pense aux conséquences économiques, en particulier pour les secteurs de l'hôtellerie, des bars, des restaurants, du tourisme : nous savons tous qu'avec les mesures de distanciation physique, de très nombreuses entreprises ne pourront pas survivre.
Je vous pose donc trois questions précises : à quelle échéance envisagez-vous une reprise de ces activités dans les conditions normales ? Allez-vous instaurer des aides ciblées – exonération de charges pour les bars et les restaurants – de manière à accompagner ces entreprises dans la phase transitoire ? Enfin, alors que l'interdiction de circuler a été levée partout en France, allez-vous supprimer le décret qui limite de manière incompréhensible le transport aérien entre la Corse et le continent, mettant à mal l'économie corse ?
Vous parlez des conséquences sociales de cette crise et plus particulièrement de l'école. Vous avez fait le choix de rouvrir progressivement les écoles sur la base du volontariat, afin de ne pas abandonner les enfants des familles les plus fragiles. Si cette décision pouvait se comprendre, elle n'est aujourd'hui plus tenable : tout d'abord parce que sur le terrain, on constate que ce sont souvent les élèves les plus en difficulté qui sont restés éloignés de l'école, ensuite parce qu'il est inconcevable que la rentrée puisse s'effectuer dans ces conditions, que ce soit pour les classes ou pour les transports scolaires. Mes questions seront donc simples : quels seront les principes d'organisation de la rentrée scolaire ? Quelles mesures de soutien envisagez-vous pour les enfants qui malheureusement ont le plus pâti de ces mesures ?