Vous posez beaucoup de questions et elles sont bonnes ; je les comprends parfaitement.
Vous insistez d'abord sur l'hôtellerie, les cafés et les restaurants, sur ce secteur qui est particulièrement touché par la crise sanitaire que nous venons de traverser, puisqu'il a été, s'agissant des cafés et des restaurants, interdit d'exercer pendant de longues semaines.
S'agissant de l'hôtellerie, l'activité n'a pas été formellement interdite, mais par définition, dès lors qu'il n'y avait pas de restauration et peu de déplacements, il était compliqué de faire fonctionner ces établissements.
Ce secteur a donc payé un très lourd tribut à la crise sanitaire et, même si des mesures puissantes – elles ont été saluées comme telles par les représentants de la profession – ont été prises pour permettre à l'ensemble des acteurs de passer cette étape, les conditions de la reprise sont à certains égards presque plus inquiétantes pour la profession dans son ensemble. Parce que, lorsque le loyer est d'un niveau tel que l'organisation de l'activité, avec moitié moins de couverts, rend la tâche quasi impossible pour arriver au point mort, voire pour commencer à gagner des sous, vous savez que vous allez avoir un problème au redémarrage.
Je veux dire plusieurs choses à ce sujet. Tout d'abord, nous avons pris des mesures pour permettre aux acteurs de passer l'étape ; le ministre de l'économie et des finances, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, tous les membres du Gouvernement, ainsi que ceux qui s'intéressent à l'avenir de ce secteur, tous, nous avons dit que ces mesures avaient vocation à durer jusqu'à la fin de l'année.
Nous voulons continuer à aider ce secteur pour qu'il puisse passer cette étape très difficile. D'abord parce que c'est parfaitement légitime, ensuite parce que c'est une force de notre pays, l'un des éléments de son attractivité et, si j'ose dire, de la façon de vivre collective qui est la nôtre et à laquelle nous sommes très attachés. Il faut donc que nous l'aidions. Ces mesures se poursuivront jusqu'à la fin de l'année, puisque ce secteur subit encore l'impact de l'épidémie.
Deuxièmement, nous avons procédé à un déconfinement progressif, je l'assume, pour des raisons sanitaires. Dans les départements verts qui sont l'immense majorité des départements français, on peut désormais fonctionner, avec des règles sanitaires évidemment beaucoup plus lourdes que celles qui prévalaient avant le confinement, mais on peut recommencer à fonctionner. Chacun a fait l'expérience aujourd'hui du plaisir évident qu'il peut y avoir à retrouver les cafés et les restaurants, le moment venu.