… des représentants des agences régionales de santé, des financeurs et des syndicats hospitaliers. Des représentants de professions de santé ou du monde médico-social nous alertent, car ils ne trouvent pas leur place dans la concertation : je pense ici aux ambulanciers hospitaliers, aux sages-femmes, aux psychologues, aux orthophonistes, aux diététiciennes et diététiciens, aux ergothérapeutes, aux aides à domicile ; j'en oublie, car la liste est longue et englobe tous ceux et toutes celles qui ont pu se sentir écartés du soin pendant le confinement et qui sont pourtant indispensables à une prise en charge sanitaire et sociale globale, dans une stratégie aussi bien curative que préventive. La revalorisation des statuts et des salaires de ces professionnels est essentielle.
Monsieur le secrétaire d'État, pouvez-vous nous assurer que toutes les voix, tous les acteurs du soin, qui sont souvent des actrices, et tous les oubliés du Ségur de la santé seront entendus ?
À propos de la déclinaison territoriale du Ségur de la santé, comment s'assurer que la voix des territoires sera bien entendue ? Il ne peut pas y avoir de sortie de crise sans décloisonnement de l'hôpital ni renforcement de l'offre territoriale de soins : comment faire pour ne pas retourner dans la caricature d'un hospitalocentrisme suranné ? Comment s'assurer que la voix des collectivités, en première ligne pour aplanir les tensions territoriales de l'offre de soins, soit entendue ? Je pense en particulier aux maires, qui se mobilisent pour créer des centres de santé communaux, aux élus et aux usagers, qui se battent pour maintenir des services hospitaliers ou défendre l'existence même d'un établissement de santé.
En somme, comment penser le Ségur de la santé non pas seulement comme une réforme hospitalière, mais comme un projet pleinement intégré dans l'aménagement du territoire, avec tous les professionnels et tous les patients, et s'inscrivant dans la continuité de la formidable énergie déployée par les territoires pour tenir la digue sanitaire ?