En écoutant les représentants des salariés, j'ai d'abord entendu de l'incompréhension puis de la colère. De l'incompréhension parce que le site de Maubeuge, vous l'avez très bien dit, est l'un des plus productifs en Europe : comment des salariés qui réussissent à produire des véhicules dans des conditions de compétitivité exceptionnelles peuvent-ils imaginer que leur usine pourrait disparaître dans quelques mois ou quelques années ? C'est pour eux inacceptable. De la colère, ensuite, parce que la perspective de voir leur emploi disparaître suscite une inquiétude légitime chez les salariés et leurs familles.
Après une heure et demie de discussion, nous avons pu, je crois, rassurer. Nous avons trouvé un accord avec la direction de Renault et les syndicats : l'emploi et les capacités industrielles seront préservés sur le site de Maubeuge au-delà de la date fatidique de 2023. Nous allons utiliser la période qui vient pour ouvrir une concertation sociale et technique, afin d'ouvrir des perspectives et de dégager les meilleures solutions industrielles. La discussion s'ouvrira dès la semaine prochaine.