Nous voulons faire en sorte que le choc subi par notre économie, par l'ensemble des économies européenne et mondiale soit le plus limité possible pour défendre l'emploi, pour assurer à nos concitoyens de ne pas vivre plus mal demain qu'ils ne vivaient hier.
Je ne sais pas dire, madame Rabault, quel sera l'impact de cette décroissance momentanée. Je vois les chiffres : certains prévoient une chute de 11 % du PIB, d'autres de 10 %, d'autres encore de 12 %… J'ai avec les prévisionnistes économiques une relation empreinte d'un grand respect mais aussi de distance, parce que, comme le disait le sage, la prévision économique est toujours plus facile après coup – il est vrai qu'on se trompe moins après coup.
Je ne sais pas quel sera l'impact sur la croissance des événements sanitaires que nous avons connus, mais, de toute évidence, celui-ci sera massif.
L'objectif du Gouvernement est d'absorber le plus rapidement ce choc. Les économistes vous parlent d'impact en V, de courbe en L, de courbe en U. Tout cela est admirable, mais nous devons tout faire pour que l'attractivité économique du pays, les investissements et la consommation puissent repartir.
Puisque nous avons besoin d'une forte incitation publique pour favoriser cette reprise, celle-ci doit être stimulée par des mesures auxquelles nous croyons : un investissement plus vert qu'il n'était ; une consommation, dans toute la mesure du possible, plus responsable qu'elle n'était ; …