Alors que George Floyd agonisait à Minneapolis, à Bondy, un collégien de 14 ans, Gabriel Djordjevic, était gravement blessé dans la nuit du 25 au 26 mai. Soupçonné d'un vol de scooter, arrêté près de la nationale 3, son visage est maintenant enfoncé, la paroi orbitaire brisée. Quel type d'homme, avec ou sans uniforme, peut ainsi délibérément frapper au visage un gamin à terre et sans défense ?
Pour les policiers, il s'agit d'une simple chute, mais n'est-ce pas plutôt que Gabriel est l'un de ces indésirables qu'évoque le tout récent rapport du défenseur des droits, que j'ai d'ailleurs saisi. Gabriel est membre d'une communauté dont l'un de vos prédécesseurs n'hésitait pas à dire qu'elle n'avait pas vocation à s'intégrer dans notre pays.
Pourtant, Gabriel est aujourd'hui le visage d'une certaine France, le visage d'une république de nos quartiers, laquelle est abîmée, défigurée, et qu'aujourd'hui même vous empêchez de manifester pour réclamer justice.