Ma question s'adresse à la secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations. Alors que nous entamons aujourd'hui la deuxième phase du déconfinement, les portes qui s'ouvrent sur des quotidiens confinés pendant huit semaines laissent apparaître la dure réalité de huis-clos qui ont exacerbé les tensions intrafamiliales. Je vous avais d'ailleurs alertée par courrier dès le 20 mars 2020.
Les plaintes pour violences conjugales ont augmenté de 36 %. Certes, le Gouvernement a instauré des dispositions supplémentaires, comme la multiplication des points de contact pour signaler ces actes lâches, inacceptables et intolérables. J'ai moi-même, au sein de ma circonscription, oeuvré au renforcement de l'information dans les commerces. Cette solidarité citoyenne doit s'inscrire dans un réseau d'action structuré et adapté, tant en matière de compétences que de maillage territorial et de moyens humains et financiers.
Dans la continuité des mesures déjà prises, nous voyons apparaître au sein de certains commissariats des groupes d'enquêteurs exclusivement dédiés aux affaires de violences conjugales. Ce sera ainsi prochainement le cas au commissariat central de Nantes ; je m'en réjouis car la qualité d'écoute et la réactivité sont essentielles.
Aussi, pouvez-vous nous indiquer si ce type d'équipe va continuer d'être déployé à travers la France, aussi bien en zone urbaine que rurale, selon quel calendrier, avec quels moyens, et avec quel suivi ?
Le déconfinement étant aussi une période à haut risque, en raison des séparations qui peuvent être engagées, pouvez-vous nous dire comment vous comptez prévenir une augmentation des violences intrafamiliales, s'agissant notamment des capacités d'hébergement ?