Intervention de Gabriel Attal

Séance en hémicycle du mardi 2 juin 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique à destination de la jeunesse

Gabriel Attal, secrétaire d'état auprès du ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Je crois qu'il est un point sur lequel il n'y a pas de débat entre nous : nous devons continuer à accompagner les jeunes, et le faire davantage encore car la crise a fragilisé leur insertion et leur accès à l'emploi. Elle a précarisé des jeunes qui ne l'étaient pas, et a aggravé la précarité des autres. En revanche, le débat porte sur la manière dont nous souhaitons assurer cet accompagnement. S'il ne correspond pas directement à la crise actuelle, un débat ancien, portant sur un sujet structurant, se poursuit : celui sur le revenu universel d'activité. Je suis tout à fait prêt à examiner toutes les propositions que vous pourrez faire dans ce cadre.

Par ailleurs, vous l'avez dit, il est urgent d'apporter une réponse pour accompagner les jeunes dans la crise actuelle. Nous sommes en effet inquiets pour les jeunes, en particulier pour les plus éloignés de la formation et de l'emploi, ceux que l'on appelle les NEETS - not in employment, education or training -, ainsi que les jeunes en situation de handicap ou encore ceux qui avaient l'habitude de financer une partie de leurs études en exerçant un emploi saisonnier l'été, et qui auront du mal à en trouver un cette année.

Avec Jean-Michel Blanquer, Muriel Pénicaud et Bruno Le Maire, nous travaillons à un plan global pour accompagner les jeunes durant la crise économique. Ce plan sera présenté avant l'été, et plusieurs pistes sont d'ores et déjà sur la table : tout d'abord, nous maintiendrons évidemment notre implication dans la formation et l'apprentissage et soutiendrons l'entrée des jeunes diplômés dans l'emploi. Muriel Pénicaud annoncera plusieurs mesures en ce sens ce jeudi 4 juin. Par ailleurs, nous accompagnerons financièrement les jeunes en situation précaire, qui vivent un coup dur ou sont dans une situation de rupture. Pour cela, nous disposons d'un très bon outil et qui a fait ses preuves : la garantie jeunes. Elle permet de faciliter leur insertion ou leur formation, grâce à une aide financière mais également grâce à un accompagnement humain. Ainsi, pour répondre à la situation actuelle, je crois que nous pouvons envisager l'extension massive de la garantie jeunes. Je suis ouvert à ce que nous en débattions ensemble ultérieurement.

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