Pendant plus de deux mois, les Français ont remercié chaque soir, par leurs applaudissements, les personnels soignants engagés contre la covid-19 ; nombre d'entre eux ont multiplié les gestes de solidarité et de fraternité en faveur des « blouses blanches » : messages de soutien aux fenêtres ou sur internet, distribution de repas, mise à disposition de logements, et tant d'autres actions que vous avez observées dans vos circonscriptions et auxquelles vous avez souvent participé. Toutefois, le confinement a aussi provoqué une certaine frustration dans une partie de la population, à cause de l'impossibilité de contribuer davantage et plus activement à leur effort qu'en restant chez soi. C'est dans ce contexte que le groupe Pasteur Mutualité a lancé le premier, en mars dernier, un appel au don de jours de réduction du temps de travail – RTT – , avec le hashtag « JeDonneMesRTT » sur les réseaux sociaux.
L'idée de faciliter et d'accompagner l'élan de solidarité des Français envers les soignants a rencontré un certain succès parmi les parlementaires, qui ont déposé des propositions de loi en ce sens – je pense à celles de notre collègue Maxime Minot et du sénateur Édouard Courtial à droite, et à celle de notre collègue Christophe Bouillon à gauche. D'autres encore ont réfléchi à ce sujet, comme Jean-Marc Zulesi, Anne-Laurence Petel ou Florence Provendier. Pour ma part, me référant au rapport sur le tourisme pour tous de notre collègue Pascale Fontenel-Personne, que je tiens à remercier, j'ai adressé le 22 avril dernier, avec cent collègues de la majorité, un courrier à la ministre du travail pour défendre une nouvelle idée : la monétisation des jours de repos des salariés sous forme de chèques-vacances pour les soignants. L'idée a été favorablement reçue – merci, madame la ministre.
Par delà les polémiques, les postures et les instrumentalisations politiciennes, il y a l'essentiel.