En cohérence avec les propos que j'ai tenus tout à l'heure, nous proposons de supprimer l'article. J'ai dit ce que je pense, il est inutile de me répéter.
J'ai bien senti que la sensibilité de M. le rapporteur n'est pas feinte ; le problème, c'est qu'elle s'exprime dans un cadre politique prédéfini, que nous connaissons. Vous êtes donc bien en peine, monsieur le rapporteur, d'apporter les réponses véritables aux questions soulevées par le texte. Je maintiens donc les propos que j'ai tenus tout à l'heure. En fin de compte, nous sommes à côté de la plaque. En outre, du point de vue technique, la proposition de loi soulève plusieurs interrogations. Elle semble inachevée.
Par ailleurs, j'aimerais rappeler, à la suite d'André Chassaigne, que, lorsque notre collègue Michèle de Vaucouleurs et moi-même nous sommes penchés sur la situation des solidarités pendant le confinement, nous avons été alertés au sujet des 30 millions d'euros ponctionnés par l'État sur le budget de l'ANCV. Plusieurs organisations de lutte contre la pauvreté ont contesté cette décision, arguant que cet argent – qui alimentait de nombreux budgets destinés à payer des vacances – leur fera défaut.
Il y a donc bien quelque chose qui cloche, et frappe d'incohérence la proposition de loi qui nous est soumise. C'est pourquoi nous proposons la suppression de l'article 1er.