Je remercie nos collègues du groupe La France insoumise d'avoir fait inscrire à notre ordre du jour la présente proposition de résolution. On y trouve – autant le dire franchement – de bonnes idées, telles que la fixation d'une planification minimale, l'amélioration de l'appareil statistique et la révision des accords de libre-échange. Toutefois, j'opterai pour l'abstention, car je la juge un peu incantatoire et très manichéenne.
Il y a là une illustration du grand paradoxe du temps présent. Jamais on n'a autant parlé d'écologie, et ce depuis plusieurs années ; pourtant, on n'a jamais tant mis en danger notre planète, et, surtout, les femmes et les hommes qui la peuplent. Jamais on n'a abandonné tant de compétences à l'Union européenne, soi-disant pour protéger l'environnement en Europe ; pourtant, c'est en son coeur que les lobbies détruisent peu à peu toute capacité de défense de nos nations contre des continents ayant fondé leur croissance économique sur la pollution de la planète. Jamais les paroles et les actes n'ont été à ce point en contradiction !
Ainsi, comment nier que la production d'électricité nucléaire a permis à la France de respecter la plupart de ses engagements internationaux en matière d'émissions de gaz à effet de serre ?