Tout d'abord, nous sommes tous d'accord, le capitalisme, tel qu'il est, a clairement montré ses limites. Je l'ai dit à plusieurs reprises et je continuerai à le dire. Trop longtemps, le profit a été le moteur d'une croissance exponentielle au détriment des hommes, des savoir-faire, des ressources et des territoires. La crise que nous vivons doit être l'occasion de refonder un modèle économique qui tourne rond, après avoir souvent donné l'impression de marcher sur la tête.
C'est ainsi que j'aborde ce sujet quand je suis dans le Vaucluse et c'est ainsi, me semble-t-il, que nous continuerons de l'aborder ici, d'autant plus que la crise a permis de dresser un bilan de ce que nous sommes : une société où la santé et la sécurité des citoyens l'emporte sur la raison économique. Le Président de la République l'a confirmé, en décidant de confiner la population. Pour la première fois de l'histoire de l'humanité – je réponds ici à Mme Panot – , de nombreux gouvernements ont très clairement arbitré entre économie et sauvegarde de la vie humaine. Leur arbitrage a été clair et net : la vie humaine passe avant l'économie.