Nous ne divergeons pas, chère Danièle Obono, sur les objectifs que vous dessinez : il y a un risque réel d'effondrement, et nous devons changer radicalement de modèle de développement et de choix politiques. Nous bifurquons, par contre, sur la manière d'y parvenir : l'horizon, pour nous, n'est pas apocalyptique, comme le disent les députés Les Républicains ; l'avenir n'est pas non plus dans les petits pas décrits avec suffisance par la majorité.
L'avenir réside dans un processus de transformation qui ne peut pas opposer de façon caricaturale l'État et le capitalisme. Ce serait faire fi de la diversité de la société et de sa capacité de transformation !
Notre interdépendance mondiale peut se traduire par une puissance publique européenne. Je veux dire aussi la force des territoires, mais aussi de l'entreprise, dans cette transformation du monde. Vous niez que d'autres acteurs que l'État puissent intervenir. Nous, socialistes, force de proposition pour la transition écologique à venir, affirmons au contraire la puissance de l'entreprise, de l'Europe, des territoires, des individus, des personnes qui s'associent, de façon coopérative, pour transformer le monde.
Ce sont bien ces liens nouveaux entre la puissance publique et la société qui nous permettront d'avancer. Faute d'avoir pu amender la proposition de résolution pour décrire cet empuissancement de la société, nous nous abstiendrons.