… mais les livres d'histoire le disent. Qu'il me soit donc permis de remercier ceux qui, au quotidien, rendent possible l'exercice de ce droit. Ils font de la loi ce qu'elle est fondamentalement : un droit au service des femmes, celui de disposer de son corps. Nous avons tous en mémoire les mots de Simone Veil à la tribune de l'Assemblée, nous avons tous à l'esprit la violence des attaques qu'elle a affrontées avec un courage exceptionnel. La loi du 17 janvier 1975, dite loi Veil, a quarante-cinq ans ; nous devons toutefois rester très vigilants car le droit à l'avortement est remis en cause dans de nombreux pays où il passait jusque-là pour définitivement acquis. Les menaces grandissent. Il faut nous mobiliser : comment ne pas voir le lien entre certaines tendances autoritaires et le refus du droit à l'avortement ? Même au sein de certaines démocraties, des recul doivent nous alerter ; je pense aux États-Unis ou encore, plus près de nous, à la Hongrie et à la Pologne. En France, en janvier 2020, une campagne anti-IVG a eu droit de cité dans les espaces publicitaires du métro parisien.