Il semble, monsieur le ministre, que vous ayez été moins précautionneux pour certains sujets qui réclamaient pourtant un traitement d'urgence, notamment celui des moyens consacrés à garantir le droit à l'avortement, le droit de disposer librement de son corps. Nous avons besoin d'évaluer les politiques publiques en la matière. L'avortement ne doit pas être un sujet dont on ne parle pas, ou simplement en murmurant. Il faut au contraire en parler pour ce qu'il est : avorter sera toujours un choix complexe, douloureux, que nul ne songe à banaliser. C'est une raison de plus pour insister sur la qualité de l'accompagnement humain, qui suppose de porter une attention redoublée au maillage territorial des centres IVG. La succession des rendez-vous médicaux ressemble parfois à une course d'obstacles. Pour avorter, il faut bien un choix, une volonté, une décision, mais la multiplication des sites de détournement, qui trompent les femmes et les couples en quête d'informations, appelle une action vigoureuse.
Quelles sont les pistes envisagées par le Gouvernement pour mieux accompagner les femmes tout au long de leur parcours, depuis l'information à l'acte et à ses suites ?