Comme vous le soulignez, dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire, le Gouvernement a agi fortement, rapidement et de façon dérogatoire. Le passage de l'ensemble des consultations obligatoires sous forme de télémédecine a nécessité, vous l'avez rappelé, de changer le circuit de délivrance des pilules abortives accessibles en pharmacie. Je tiens ici à souligner le travail remarquable réalisé par les professions pharmaceutiques durant la crise sanitaire, notamment en matière d'accompagnement des femmes souhaitant avorter.
Je répète qu'une évaluation qualitative et quantitative des différents dispositifs dérogatoires sera réalisée. Toutes les mesures qui se seront révélées bénéfiques seront pérennisées, après une nouvelle saisine de la Haute autorité de santé et de l'Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé, en particulier pour ce qui concerne l'allongement du délai pour recourir aux IVG médicamenteuses à domicile.
En ce qui concerne le projet de loi relatif à la bioéthique, nous attendons que le Parlement reprenne son activité normale afin que députés et sénateurs puissent travailler avec le Gouvernement sur ce beau dossier.