Je terminerai en rappelant que l'on voit souvent ce qu'on a envie de voir, que l'on démontre souvent aussi ce qu'on a décidé de démontrer, mais que je crois néanmoins, avec plus de force encore, que cette crise montre que les solutions pour la France ne sont pas une question de moyens, mais d'affectation des moyens. La crise a montré que la France dépense plus que beaucoup d'autres pays dans de nombreux secteurs, en fait presque tous, notamment dans celui de la santé. Mais le rapport coût-efficacité est-il le bon ? C'est la question-clef de tout dispositif d'évaluation des politiques publiques. La réponse n'est pas dans l'augmentation cumulée et permanente des moyens, mais bien dans l'efficacité des moyens alloués et donc dans leur répartition, c'est-à-dire dans l'organisation. L'accumulation des moyens est un alibi pratique pour masquer les faiblesses, la rigidité et la lourdeur de nos organisations. Si nous pouvions tirer les enseignements de cette crise, au moins dans la priorisation de nos dépenses publiques, la France ferait un grand pas !