Monsieur le ministre, lors de la dernière séance consacrée à l'examen du projet de loi de finances pour 2020, vous m'aviez dit : « L'amour dure trois ans ». Cette année, le printemps de l'évaluation souffle sa troisième bougie, dans un contexte très particulier. Nous pouvons dire, je crois, que cet exercice, désormais bien installé dans le paysage de notre assemblée, durera plus longtemps que l'amour et perdurera au-delà même de notre mandat.
En tant qu'ancien rapporteur général du budget, je suis fier d'avoir contribué à ancrer, avec l'aide du président Woerth et grâce à l'impulsion initiale de la première whip de la commission des finances du groupe LaREM, Amélie de Montchalin, cet exercice d'évaluation à la fois exigeant et complet de nos politiques publiques.
« Évaluer, c'est créer » disait Nietzsche. L'évaluation des politiques publiques n'est pas qu'un simple exercice de contrôle administratif, mais vise aussi à donner la garantie à nos concitoyens qu'ils bénéficient bel et bien des politiques que nous votons. L'évaluation relève donc de la politique au sens noble du terme.
Évaluer, c'est s'assurer que lorsque la représentation nationale vote des crédits pour embaucher des professeurs, ceux-ci sont bel et bien présents dans les classes de nos enfants, que lorsque nous augmentons la prime d'activité, des millions de foyers modestes de Marseille, de Tourcoing ou de Briançon puissent mettre un peu de beurre dans les épinards…